La Commission Administrative (CA) se réunit alors que la crise économique, crise du système capitaliste, loin de ralentir, apporte chaque jour l’annonce de milliers de licenciements, de milliers de mises en chômage partiel.
Les grèves et les manifestations des 29 janvier et 19 mars ont été puissantes démontrant la volonté des salariés de faire aboutir leurs revendications.
Mais le gouvernement refuse de répondre aux revendications essentielles et immédiates :
arrêt des licenciements, augmentation générales des salaires, annulation des suppressions de postes dans les fonctions publiques d’Etat et hospitalière.Au contraire il maintient le cap des contre-réformes et injecte des milliards d’euros dans les banques et assurances pour rassurer les spéculateurs.
La CA réaffirme que dans un tel contexte les salariés sont en état de légitime défense.
La CA considère que pour gagner sur les revendications, c’est la grève franche interprofessionnelle qu’il faut préparer, comme l’a proposé la Confédération Force Ouvrière aux autres organisations syndicales, décision du dernier CCN des 25, 26 et 27 mars 2009 :
« Si le gouvernement et le patronat ne répondaient pas, le CCN considère qu’une journée de grève interprofessionnelle franche à l’appel des organisations syndicales serait indispensable. Estimant que la multiplication des journées d’action ne conduirait qu’à l’échec, le CCN demande aux autres organisations syndicales de se déterminer sur cette proposition et sur l’organisation dans ce cadre, d’assemblées générales des salariés dans l’unité d’action la plus large possible. ».La CA partage l’appréciation de Jean-Claude MAILLY secrétaire général de la Confédération :
« les manifestations même réussies n’ont pas fait bouger les pouvoirs publics et les employeurs et il est alors logique de débattre des modalités d’action commune. (…) Force Ouvrière a proposé aux autres organisations syndicales un appel à 24 heures de grève dans le public et dans le privé. »La CA a discuté de la situation créée par le refus des autres confédérations d’appeler à la grève sur la proposition de la confédération. Elle a discuté aussi des actions décentralisées des mardi 26 mai et samedi 13 juin qui y sont opposées.
Pour la CA , les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est clair que des manifestations le samedi 13 juin ne permettront pas d’obtenir satisfaction, pas plus que les
« mobilisations décentralisées dans des modalités diverses » du mardi 26 mai, dont se sont massivement détournés, à juste titre, les salariés.
A l’inverse, la CA constate que la grève franche jusqu’à satisfaction a permis aux travailleurs guadeloupéens de gagner sur leurs revendications.Dans ces conditions la CA de l’UD-FO 34, fidèle à ses principes d’indépendance et de loyauté à l’égard des adhérents FO et de tous les salariés, et soucieuse de ne pas tricher avec eux en cherchant à les enliser dans des journées d’actions à répétition aussi lassantes et démobilisatrices que stériles, décide que
l’UD-FO 34 s’abstiendra de toute participation à la journée de processions du samedi 13 juin.
La CA le dit clairement :
-Oui à l’unité voulue par les salariés sur la base de revendications claires :
- Arrêt immédiat des licenciements,
- Augmentation générale des salaires : revalorisation de 15% du SMIC, et renégociation sur cette base de toutes les grilles salariales,
- Retrait des lois, décrets et projets Bachelot-Darcos et Pécresse contre l’Hôpital, la Sécu, l’Ecole et la Recherche,
- Défense des services publics : rétablissement de tous les postes de fonctionnaires supprimés et abandon de la RGPP
-
Oui à l’unité pour l’action efficace, pour la grève nationale inter-professionnelle franche plus que jamais nécessaire !